La morale

Publié le par Christophe Leconte

LA MORALE

Peut on trouver une réponse à la question comment agir dans un but général de notre action ?

Il faudrait alors déterminer ce but et employer une réflexion technique pour savoir quels moyens employer pour parvenir à cette fin.

 

Ou alors trouvera-t-on une réponse dans la motivation à la base de l'action, en cherchant quelle motivation est la bonne.

 

 

 

I. MORALES DE L'INTERET.= Morale du bonheur.

 

 

Se base sur ce qui est recherché par tous : le plaisir.

Le seul but qui soit celui de tous c'est le bonheur.

Or ce qui fait le bonheur c'est le plaisir sans la peine.

- Problème: certain plaisir peuvent engendre un peine supérieur au bien qu'ils procure =>

Tout plaisir est un bien mais tout plaisir ne doit pas être recherché.

Epicure opère bien une distinction dans la "lettre à Menecée entre

- Désirs naturels et vains et parmi les naturels entre les nécessaires et les non nécessaires. On pourrait alors croire qu'en vertu de l'ataraxie le sage doive toujours choisir uniquement les plaisirs naturels nécessaires. On aurait donc le paradoxe d'une morale du plaisir débouchant sur l'ascétisme.

Faux.

Si le sage s'habitue à goûter les plaisirs naturels nécessaires, c'est pour ne pas dépendre des circonstances trop accidentelles liées à la possession des autres plaisirs.

Placer son bonheur dans ce qu'on peut perdre est une imprudence caractérisée.

- D'où il suit que la morale ne consiste pas à choisir tel ou tel plaisir mais à ne jamais entacher le plaisir de l'angoisse de sa disparition. Ce qui n'empêche pas de profiter de tout plaisir si l'on est pas esclave de sa perte possible.

- D où il suit également que la sagesse et la morale trouve son principe dans la raison.

" La raison vigilante qui recherche minutieusement les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter" EPICURE : " Lettre à Menecée."

 

Extension de cette morale individuelle à tout une société.

- Doctrine qui tente de fonder une morale sur le calcul de l'intérêt, i.e.sur le calcul du plus grand plaisir pour la peine la moins grande.

- Constat classique du désordre et de la peine qu'entraîne la poursuite effrénée des plaisirs.

- La conduite habile sera déterminée d'après un calcul d'après une mesure des plaisirs, selon :

- Intensité

- Durée.

- Proximité ( plaisir proche > plaisirs lointain.)

- Fécondité ( Un plaisir qui en engendre d'autres.)

- Pureté ( sans douleur.)

- Etendue ( partage pos.) BENTHAM.

Le problème est de montrer que la morale traditionnelle se trouve justifiée dans la recherche du plaisir. Ex. Ivrogne calcule mal( gueule de bois ) et immoral.

 

Problèmes :

- Un postulat : Postule une harmonie presque magique des intérêts, sorte de providence sociale qui ferait que la recherche de son intérêt par chaque homme soit conciliable avec l'intérêt d'autrui.

- Optimisme libéral d'une harmonie spontanée entre les intérêts des différentes classes sociales ( confère illusion d'une classe qui représente l'intérêt de sa classe comme étant l'intérêt d'une société entière _-> idéologie libérale).

- Dans le fait, la société anglaise du XIXè (époque où écrit Bentham) est loin de représenter cette harmonie. La recherche du plaisir et du profit ne fait le bonheur que de celui qui réalise son profit, et ce au détriment des autres.

- Problème juridique -> le seul problème juridique qui se pose est un problème technique de calcul des peines pour que l'intérêt des citoyens soit dans le respect des lois confère panoptique.

Seulement il ne s'agit plus d'une morale, le voleur habile est un bon citoyen selon les normes de Bentham.

- Problème Philosophique double :

La morale de l'harmonie des intérêts justifie le calcul du plaisir par son accord avec la morale traditionnelle ( Cf. expression " harmonie " )

elle reconnaît donc une valeur a priori à la morale traditionnelle et c'est cela qu'il faudrait interroger.

- Réduit la recherche de l'intérêt, du bonheur, à la simple recherche du plaisir. Or le bonheur n'est pas quantifiable en terme de plaisir -> on peut avoir tous les plaisirs et être infiniment malheureux.

- Problème des morales qui se fondent sur le bonheur : pour qu'elles soient effectives, il faudrait que l'on puisse déterminer de façon certaine ce qu'est le bonheur, le seul problème de la morale serait alors d'adapter les moyens à la fin. Seulement, personne ne sait ce qu'est le bonheur.

" Par malheur, le concept du bonheur est si indéterminé que quoique chacun désire être heureux, personne ne peut jamais dire d'une manière déterminée et conséquente ce qu'il veut vraiment". KANT Fondements de la métaphysique des moeurs. Section 2 @ 25.

- Le bonheur c'est le "maximum de bien être pour le présent et l'avenir"(ibid), mais pour le déterminer il faudrait l'omniscience ( amour+ aventure+ argent+ santé, parfois éléments empiriques contradictoires).

- Le bonheur est donc un "idéal de l'imagination", une totalité imaginaire de satisfactions, on ne peut donc, d'après lui, déterminer aucun principe d'action. On peut toujours donner des conseils de "prudence".

- Il ne faut donc pas chercher à fonder une morale sur l'effet de l'action, mais ce qui pousse le sujet à agir.

 

II.MORALES DU SENTIMENT.

 

A.PITIE ET CONSCIENCE.

 

On peut considérer que toute morale aurait pour base une répugnance instinctive.

" Il est donc certain que la pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation de l'espèce."

ROUSSEAU : Discours sur l'origine de l'inégalité. 1ère part, p I98 G.F

 Formule :" Fais ton bien avec le moindre mal d'autrui qu'il est possible.(ibid)."

Problème : s'agit-il déjà d'une morale ? Non, il s'agit d'une simple répugnance instinctive à voir souffrir autrui.

Non, confère contexte : la pitié appartient à l'homme dans l'état de nature c'est à dire dans un néant de relation sociale.

Les hommes dans cet état n'ayant entre eux aucune sorte de relation morale ne pouvaient être ni bons ni méchants". (ibid).

Les seuls sentiments à l'état de nature ne sont pas en eux-mêmes moraux, il y a une ignorance de la moralité :

" Les sauvages ne sont pas méchants précisément parce qu'ils ne savent pas ce qu'être bon." (ibid).

Ce serait donc de la connaissance du bien que viendrait la moralité et c'est la raison qui nous le ferait connaître car elle nous permettrait de conformer notre volonté particulière à la volonté générale, ce qui, proprement se nomme la vertu.

" La vertu n'est que cette conformité de la volonté particulière à la générale". Discours sur l'économie politique.

La raison serait-elle alors ce fondement de la moralité ? non.

"Connaître le bien, ce n'est pas l'aimer". Emile livre IV : Profession de foi du vicaire savoyard "

 

Il faut donc un sentiment qui nous pousse à aimer ce Bien que nous connaissons par la Raison. Or par le fait que l'homme est sociable, on prouve que l'homme n'a pas seulement des sentiments qui se rapportent à son espèce et c'est du double rapport à soi et à l'espèce que naît le sentiment qui porte à aimer le bien : la conscience.

" L'homme n'a pas la connaissance innée ( du bien) mais sitôt que sa raison le lui fait connaître, sa conscience le porte à l'aimer : c'est ce sentiment qui est inné ".ibid.

 

Il faut donc pour qu'il y ait une moralité :

- La raison qui fait connaître ce qu'est le bien

- Le sentiment qui porte à aimer le bien : la conscience. "Instinct divin juge infaillible du bien et du mal". Il s'agit donc bien d'une morale du sentiment.

 

B PROBLEME DES MORALES DU SENTIMENT

 

Elles considèrent qu'il y a dans l'homme une force qui le pousse à faire le Bien, et donc, nous jugeons que ce sentiment est bon.

Mais qu'est-ce qui nous permet de le juger tel.?

Si l'on est capable de distinguer de bons et de mauvais sentiments, c'est que la règle du Bien se trouve ailleurs que dans ces sentiments, qu'il y a une règle morale qui nous permet de dire en quoi un sentiment est bon.

Si nous jugeons qu'un sentiment est bon c'est que nous avons une référence qui nous permet de le juger tel

Pensée circulaire: ON peut fonder une morale sur les sentiments parce-qu'il existe de bons sentiments. Encore faut-il savoir ce qui fait que ces sentiments sont bons, savoir ce qu'est le bien.

  

III LA CONNAISSANCE DU BIEN.

 

A BONNE VOLONTE

 

Kant rejette tout ce qui antérieurement était considéré être bon.

La moralité ne dépend aucunement des qualités d'un individu fondements Mphi moeurs sect I @ 2 -> maîtrise de soi du tueur.

- ne dépend pas non plus des effets: 3 ibid : une action peut-être morale et ne pas avoir l'effet souhaité.

- Elle ne dépend pas non plus de l'inclination, c'est à dire d'un sentiment qui nous pousserait à agir conformément au devoir,

Exemples :

Deux actions identiques, toutes deux conformes au devoir, deux marchands qui vendent honnêtement, cependant l'un le fait par des principes de probité, l'autre par intérêt. Une seule de ces actions est morale. Deux actions ont eu la même matière mais la forme est différente.

 

B LE RESPECT DE LA LOI

 

Si la moralité n'est ni dans l'inclination ni dans les fins qui peuvent être atteintes par l'action, elle ne peut se trouver que dans l'intention, abstraction faite du but poursuivi, c'est à dire dans l'intention de faire ce que l'on doit faire, autrement dit, dans la nécessité d'accomplir une action par pur respect pour la loi.

"Le devoir est la nécessité de faire une action par respect pour la loi.".sect°. I @ I5 .

Note : le respect est l'effet de la loi sur le sujet

Ce qu'il y a d'essentiel dans la morale, c'est que l'individu puisse agir d'après la seule représentation de la loi @ I6 (I)

Ce qui montre que la morale dépend de la raison :

Les choses se meuvent en fonction de lois, les êtres non raisonnables agissent en fonction de lois (instinct).

Seul, l'être raisonnable peut se déterminer en fonction de la représentation d'une loi.

Cf. Sect°.1 § 16 ( 101 ) Sect°.2 §12 p.122 §46.

 

C LA LOI EN ELLE-MEME

 

Reste à savoir quelle est cette loi dont le respect constitue la moralité.

- Elle ne peut avoir de contenu car tout contenu quel qu'il soit pourrait cacher un mobile (par exemple aimer son prochain pourrait être un conseil de prudence etc.))

Il ne reste donc que la seule forme de la loi qui puisse être retenue.

- Quelle est la forme de toute loi ?

" Tous les hommes naissent libres et égaux en droit " " Tout homme a le droit au travail " etc. Forme commune à toutes ces lois ? -> L'universalité.

Le devoir sera donc cette "simple conformité à la loi en général" autrement dit :

"Je dois toujours agir de telle sorte que je puisse aussi vouloir que ma maxime devienne une loi universelle. Ibid §17 p.103

C'est à dire :

Il faut que je puisse vouloir que tout individu agisse pour les mêmes raisons que moi j'agis.

Il faut une absence de contradiction dans ma maxime.i.e. : Je dois agir conformément à la raison.

Exemple de la promesse : Sect° 1 §18

Action :faire une promesse sans intention de la tenir .

Maxime à la base de cette action :Faire une fausse promesse est possible pour se tirer d'embarras est pos.

L'universalisation de cette maxime est impossible : détruit le concept même de promesse.

- Agir moralement c'est agir conformément à ce que la raison ordonne.

" Les concepts moraux ont leur source et leur siège dans la raison." Sect°.2 §10

- Remarque :Accord de cette loi avec le sens commun :

" Si tout le monde en faisait autant ? "

- Remarque : Même quand l'individu viole la loi il l'affirme. Il ne veut pas que sa maxime devienne une loi universelle; il se seulement une exception en faveur de son inclination. Cf. sect°2 §40.

 

La fin de la moralité :

La moralité ne peut avoir de fin relative pour laquelle elle ne serait qu'un moyen : La morale détermine des fins la loi morale la fin inconditionné.

Il faut une fin en soi : L'être raisonnable.

" Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien en toi même que dans la personne d'autrui, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen."

Sect°.2 §49 ( p 150 )

 

Autonomie de la volonté :.

Le caractère de la loi c'est qu'elle ne s'impose pas du dehors à l'être raisonnable. Il en est l'auteur.

En effet n'est jamais que l'universalisation du principe de la volonté, il n'y a en elle que la volonté pure, la volonté non déterminée par quelque chose qui serait extérieur à elle.( intérêt, passion, etc.) " L'autonomie est donc le principe de la dignité de la nature humaine et de toute nature raisonnable." Sect° 2 p 162-163.

Cf." Le peuple soumis aux lois doit en être l'auteur." Rousseau C.S. I.IV

 

Cependant problèmes :

- La conscience morale est comme un fait : La loi morale est donnée , c'est un fait non empirique : a priori. " On peut appeler la conscience de cette loi un fait de la raison." C.R.Pque : p.31 P.U.F.

Critique pos.de ce " fait " : Critique de la factualité de la conscience de la loi. La ramener à une origine psychologique est pos.

Plus grave : l'intention bonne déresponsabilise à l'égard des conséquences. EX du résistant caché.

Malléabilité de la maxime :

Se réfère au devoir mais chaque personne ne voit pas son devoir en la même chose: Un Japonnais boudhiste ne considérera pas son devoir de la même façon que le chrétien, toute culture définit des devoirs différent, tous résistent à une possible univesalisation.

Pos même de valider le fanatisme: un inquisiteur brûle une "sorcière " avec les meilleures intentions. Cf. SARTRE Morale de KANT est une morale vide.

 

 

On reste toujours confronté au problème de la norme: On sait que ce qu'il faut c'est considérer nos actes selon une norme, c'est à dire se demander si la volonté à la base de notre acte est une bonne volonté, une volonté que l'on voudrait que tous aient, mais cela ne donne pas de normes, ce qu'il faudrait c'est pouvoir juger les valeurs

C'est bien de dire: Il faut poouvoir vouloir que tous veuillent la même chose que moi. mais ce n'est pas suffisant il faudrait une norme qui nous dise: vouloir que tous veuillent telle chose est meilleur que vouloir que tous veuillent telle autre:

 

Le jugement des valeurs question: que valent les valeurs.

Essai par la généalogie

 

IV.PAR DELA LE BIEN ET LE MAL.

 

On peut reprendre le questionnement par la question de la valeur des valeurs, ce qui peut signifier 2 choses

- Est-ce que telle valeur est produite par une volonté* orientée en faveur de la vie ou contre la vie ( volonté de néant) ?

= la valeur comme symptôme => Généalogie.

- Est- ce que telle valeur va permettre un épanchement de la vie ou son contraire ( ex. la pitié est cause de déperdition d'énergie vitale, donc valeur à rejeter.) morale comme pharmakon.

 

La question à poser est celle du fondement de la morale. Toutes les morales supposent un point archimédique des valeurs [ ce en fonction de quoi on juge +t ou -t une chose]

C'est ce point qu'il faut interroger.

Considération de 2 types de morales aristocrate et chrétienne.

 

- Aristocrate :

Le maître mot de cette morale est l'affirmation de soi. Cf ".Aristoï " :" concept fondamental tout imprégné de vie et de passion qui affirme :Nous les Aristocrates nous les bons, les beaux, les heureux." NIETZSCHE : Généalogie de la morale 1ère dissert. @ 10

Le concept positif est premier la vie est affirmée

Le concept négatif est atténué, tardif, c'est le commun, le mauvais, le vilain => condescendance, pas haine. " Elle ne cherche son antipode que pour s'affirmer elle même avec plus de joie et de reconnaissance." Ibid.

Il s'y mêle même, dit Nietzsche, une sorte d'indulgence.

 

- Chrétienne :

Ici le bon s'oppose au mal radical, au méchant, à celui qui 'affirme lui même le chrétien est humble, aucune puissance ne lui est nécessaire,(il doit au contraire résister à tous les appels des forces vitales).Son concept positif est atténué : "les gentils " Historiquement il s'agit d'une morale née chez les esclaves donc d'un ressentiment à l'égard des maîtres. " La révolte des esclaves commence dans le monde lorsque le ressentiment lui même devient créateur et enfante des valeurs." Ibid.

L'équation morale de l'esclave est : l'autre est méchant donc je suis bon. Le bien n'est qu'une haine de ce qu'on lui fait, et de celui qui lui fait. Son affirmation de valeur n'est qu'une négation de l'autre.

Toute les valeurs de la morale chrétienne ont une négation à leur source; et un mensonge :

" L'impuissance à se venger devient la bonté, la craintive bassesse, humilité, et la lâcheté, patience, attente d'une vengeance que Dieu leur procurera, Cf. " La vengeance m'appartient ".

 

- Les valeurs ne valent que ce que vaut la qualité de vie qui les engendrent .Les meilleurs sentiments peuvent cacher une haine masquée.

Le véritable amour est d'abord amour de la vie et affirmation de la vie ascendante. Là naît le véritable pardon qui est oubli, et le véritable amour de l'ennemi qui est respect.

- Nous aurions alors un principe différentiel qui nous permettrait de nous orienter dans le domaine moral : Substituer à la dualité Bien-mal la dualité Bon-Mauvais

Bon = favorable à la vie => pos.de choisir.

 

Problème:

- Difficulté à définir ce qu'est la vie

(on peut certes constater des vivants et des morts mais la vie n'apparaît jamais.)

- De plus ce critère de favoriser la vie risque fort d'être subjectif.

- Surtout

Problème de Nietzsche = Quels moeurs les plus favorables à une société

Problème posé par nous: quels principes un homme doit il se donner.

Concerne non pas la morale qui étudie les moeurs mais l'Ethique, une théorie réfléchie de l'action

 

 

 

Ce qui reste: La responsabilité, le simple fait de vouloir que tous veuillent la même chose que soi.

En ce sens on peut admettre que la morale et même la bonne volonté reste conventionnelle, dépendent des valeurs cominantes d'un société

Il semble s'agir d'un morale vide, mais

Evite la simple obédiance aux passions

Evite la mauvaise foi.

 

Sur le plan politique pas seulement conventionnelle: Il est des sociétés qui permettent un meilleur accès à la responsabilité que d'autres.

et encore ça j'en sait foutre rien parce que on pourrait très bien admettre qu'une société coincée dans ses mythes apporte à ses membres un amour de la vie par référence à leur appartenance au sacré qui pourrait être davantage valorisée que toutes nos conceptions démocratiques.

 

Nul part il n'y a de guide, il n'y a pas une valeur préférable à une autre, on choisit en sachant qu'on choisit sur rien, que rien ne nous guide, que simplement en choisissant on crée une valeur qu ne sort de nulle part et qu'un autre choix pourrait détruire.

 

 

 

 

Authenticité heureuse : refus de considérer principes selon lesquels on aurait à vivre : absence total de principe valable .=> Retour sur la subjectivité . Impossibilité totale d'évaluation, de référant mais il existe un sentiment qui se passe d'évaluation , qui est auto suffisant : le bonheur . Avant d'être un concept ( rejeté comme indéfinissable, le bonheur est un sentiment, et un sentiment qui se passe de toute validation externe. Cf. Rosset qui oppose la recherche d'un sens au malheur et l'indifférence à tout sens si le bonheur est présent.

OPPOSITION de la pensée tragique " peu importe que le bonheur soit fragile si sa fragilité est impensable" et de la pensée rationaliste: peu importe que le malheur soit s'il est pensable

Rosset.

 

 

 

 

Ce qui peut engendrer une vie heureuse:

" La raison v qui recherche minutieusement les motifs de ce qu'il

faut choisir et de ce qu'il faut éviter"

EPICURE : lettre à Ménécée

 

" Par malheur le concept de bonheur est si indéterminé que quoique chacun désire être heureux, personne ne peut jamais dire d'une manière déterminée et conséquente ce qu'il veut vraiment

dire "

KANT : Metaphi des moeurs section 2 @ 25.

 

La vertu n'est que cette conformité de la volonté particuliére à la volonté génèrale

ROUSSEAU : Discours sur l'economie pol.

 

" Connaître le bien ce n'est pas l'aimer" "l'Ho n'a pas la Cce innée du Bien mais sitôt que sa raison le lui fait connaître sa conscience le porte à l'aimer : c'est ce sentiment qui est inné." ROUSSEAU : "Emile" IV.

 

Bon et mauvais sentiment => règle qui permet de dire en quoi un

sentiment est bon

(le devoir = conformité à la loi "en général" (=forme )

 

" je dois toujours agir de telle sorte que je puisse aussi vouloir que ma maxime devienne une loi universelle " KANT : "Fdts de la Mphi des moeurs" Sect° 1 p.103.

 Loi => non contrad.=> Raison - élévation à l'universel => volonté = Raison pratique.

 " Les concepts moraux ont leur source et leur siège dans la raison " KANT : Ibid Section 2

 

"On peut appeler la conscience de cette loi fondamentale un fait de la raison." KANT: Critique de la raison pratique p.31.PUF.

 

"La révolte des esclaves dans le monde commence lorsque le ressentiment lui même devient créateur et enfante des valeurs " NIETZSCHE:" GM 1ère dissertation @ 10

 

Morale des maîtres: " elle ne cherche son antipode que pour s'afirmer soi même avec plus de joie et plus de puissance " concept négatif (mauvais ) # concept Fdtal " Beau Bon Heureux "

 "Il faut remarquer de suite que dans cette 1ère éspèce de morale l'antithèse bon et mauvais correspond à celle de noble et méprisable. L'antithèse Bien - Mal a une autre origine" NIETZSCHE:..Par delà le Bien et le Mal.

 "Il ne peut plus y avoir de Bien a priori puisqu'il n'y a pas de conscience infinie et Pfaite pour le penser; il n'est écrit nulle part que le Bien existe, qu'il faut être honnête." SARTRE :. "L'existentialisme est un humanisme "

 2 morales sentiment impos. : se construit par actes faits.Morale large (Kant ) -> imprecise.

 

Publié dans Cours

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